C’est un petit cabinet situé en pleine campagne, au coeur du hameau de La Forêt à Beautheil. C’est à son domicile qu’Aurélie Longeaud a décidé il y a de cela une année d’installer son cabinet de neurofeedback dynamique. Le Pays Briard l’avait rencontré, l’an dernier, pour qu’elle nous explique ce qu’est son activité, encore peu connue en France mais qui est depuis de nombreuses années pratiquées outre-Atlantique, notamment au Canada. « Le neurofeedback n’est ni une thérapie, ni un traitement médical. Il s’agit simplement d’un apprentissage, d’une information donnée au cerveau pour qu’il apprenne de lui-même à changer d’organisation, pour mieux fonctionner, grâce aux ressources qui lui sont propres », nous expliquait-elle alors.
Le neurofeedback n’est ni une thérapie, ni un traitement médical. Il s’agit simplement d’un apprentissage, d’une information donnée au cerveau pour qu’il apprenne de lui-même à changer d’organisation, pour mieux fonctionner, grâce aux ressources qui lui sont propres
Moins de 500 praticiens en France
Depuis, l’engouement pour la discipline a pris en Brie. « Le cabinet est complet et l’a été pratiquement dès ses débuts, témoigne-t-elle aujourd’hui. Un an après son ouverture, je suis satisfaite d’avoir 85 personnes qui sont venues dans mon cabinet ». Passionnée par sa nouvelle activité, Aurélie Longeaud aimerait que celle-ci soit encore davantage connue du grand public. « Le neurofeedback dynamique est une pratique qui se banalise dans des pays comme le Canada, mais nous en sommes loin en France, ajoute-t-elle. Il y a moins de 500 praticiens dans notre pays ». D’autant que cette pratique d’entraînement cérébral peut être utilisée par tous : « Cette autorégulation cérébrale peut entraîner des changements dans tous les domaines, en fonction des dysrégulations propre à chacun, souligne Aurélie Longeaud. C’est pourquoi j’accueille aussi bien des jeunes enfants, des adultes que des personnes âgées ayant des troubles d’ordre physiologiques (sommeil, migraine, fatigue…), émotionnels (stress, dépression, angoisse…), comportementaux (agressivité, dépendance hyperactivité, autisme), d’apprentissage (retard scolaire, dyslexie, motricité, langage) ou encore cognitifs (mémoire, concentration, organisation, logique, attention) ». Et de poursuivre : « Le neurofeedback dynamique n’est ni une thérapie ni un acte médical, c’est quelque chose que je revendique. Il est donc accessible à tous sans aucune restriction ».
Une méthode douce
Concrètement, en quoi consiste cette pratique ? « C’est une méthode douce d’entraînement cérébral qui permet au cerveau de s’autoréguler et de se réorganiser afin d’optimiser son fonctionnement, en utilisant uniquement ses propres ressources, développe la praticienne briarde. C’est un outil formidable en complément des prises en charges traditionnelles dans quasiment tous les domaines : souffrances, handicap mais aussi amélioration des performances ». Pendant les séances, l’activité électrique neuronale est mesurée à l’aide de capteurs. L’information reçue permet au cerveau de se réorganiser et se réguler. « Cette méthode d’autorégulation cérébrale repose sur la plasticité du cerveau : c’est à dire la capacité de ce dernier à pouvoir modifier l’organisation de ses réseaux de neurones. Durant l’entraînement, le cerveau va être informé de ses erreurs en temps réel et va pouvoir se corriger et se réguler ».
Des besoins très différents
Un an après son installation dans la petite commune briarde, Aurélie Longeaud est satisfaite du bouche-à-oreille autour de son cabinet : « Je suis particulièrement sensibilisée par l’handicap dans sa globalité, même si le cabinet accompagne au quotidien des clients aux besoins très différents, c’est tout naturellement que le bouche-à-oreille a contribué à ce qu’une majeure partie de ma clientèle soit composée d’enfants en situation de handicap », explique la praticienne de Beautheil, qui dit par ailleurs travailler main dans la main avec d’autres spécialistes : « Je suis en contact désormais avec de nombreux professionnels, qu’ils soient orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes et autres… Le neurofeedback peut être un entraînement à exploiter en soutien des prises en charge quotidiennes », conclut Aurélie Longeaud.